
LE STREET ART EST IL VRAIMENT UN ART ?
- La luciole en vadrouille
- 11 févr. 2024
- 3 min de lecture
De nos jours l’art de façon générale, reste propre à chacun. Certains accorderont à un artiste ou œuvre la définition d’art d’autre le verront justement comme une imposture. Mais depuis une quarantaine d’années un nouveau mouvement moderne se mets en place et devient tendance. Il permet également une avancée fulgurante en matière de revendications. Ce dernier n’est autre que l’art de rue, ou en son nom anglais « street art »
Qu’est ce que le street art ?
D’après le célèbre dictionnaire Robert Larousse ce type d’art ce définirait comme « un mouvement artistique utilisant l’espace public comme champ d’intervention »
Mais est-ce vraiment uniquement cela ?
Il est vrai que l’espace public reste le berceau de cet art, car sans cela il serait impraticable.
En effet, dans les années 70 de nombreux gangs outre Atlantique écrivaient leurs noms sur des murs publics ou métro. Petit à petit le mouvement se déplaça en Europe et permis à de nombreux artistes de militer autour de causes diverses. Différents styles et formes virent le jour. On appelle notamment les formes et écritures carrées « block letters », ou encore les ronds et cercles « bubbles »
L’avantage de cet art est qu’il permet d’être vu et réalisé par tous, peut importe la classe sociale.
Malgré le fait que de nombreuses œuvres restent éphémères, car n’appartenant à personne et pouvant être recouverte par d’autres artistes, phénomène appelé « toyer un tag », cet art reste illégal et est encore considéré comme acte de vandalisme.
On retrouve alors différents types d’œuvres de rues réalisées par des artistes plus ou moins connus. Nous nous sommes promenés dans la ville du Sud, Montpellier afin d’en découvrir quelques unes et comprendre l’œil critique des habitants.
Comment cet art de rue est il perçu ?
Comme évoqué ci dessus, le street art peut être apprécié des amateurs comme détesté des personnes moins aguerries en la matière.
Sur Montpellier nous nous sommes penchés sur 3 street artiste habillant le paysage urbains de la belle du Sud.
On peut apercevoir de nombreux pixel tels des mosaïques sur les murs juste au dessus ou au dessous des plaques nominatives des rues de la ville . Ces derniers sont réalisés par l’artiste orléanais Mifamosa. On ne connaît pas sont identité exacte, mais ses graff font fureur.
D’après l’artiste, interviewé pour le magazine « actu », « C’est une idée venue en famille pour essayer de redynamiser le quotidien de ma grand-mère qui n’allait pas bien » explique MifaMosa. La famille que l’on retrouve dans son nom (Mifa pour famille et Mosa pour mosaïque) et sa signature (les trois points symbolisant sa mère, sa sœur et lui).
En l’occurrence, ce type de graff fait sourire les passants. Il permet également de donner un côté visuel à la plaque d’émail.
Tournons nous maintenant vers ces drôles de vélo à demi plantés dans le haut des murs de la ville. De son nom d’artiste, Monsieur BMX, se fait connaître grâce à ce type de vélo tout terrain de petite taille, qu’il coupe en 2, et qu’il accroche dans les murs. L’artiste avait même été jusqu’à dérober un gilet de travaux public de la ville afin de pouvoir poser ses œuvres sans être arrêté. Néanmoins, ce street artiste n’est pas toujours apprécié des municipalités. En effet, l’artiste comme beaucoup d’autres prends des risques pour accéder à certains lieux publics, parfois même non autorisés. De plus le retrait de ses œuvres comme également des peintures d’autres est très coûteux pour la ville. Il faut également préciser que cet artiste a soulevé une politique de plagiat majeur à l’encontre de la municipalité montpelliéraine. En effet lors de la foire d’arts contemporains, la ville avait décidé d’accrocher un vélo, très semblable à celui de Monsieur BMX, afin de décorer l’entrée de l’événement, sans devoir une quelque mention ou rémunération à l’artiste. Ce dernier avait réussi à obtenir l’approbation de son art à la suite du projet par la municipalité.
Pour finir notre trilogie, nous avons découvert le célèbre trompe l’œil de l’église St Roch qui n’est finalement pas classé comme œuvre street artistique. Effectivement, cette dernière a été volontairement commandée par une société de peintres professionnels. Bien évidemment, elle est très adoptée par les habitants tout comme les touristes du fait qu’elle fasse profondément partie du paysage donnant de l’illusion et de la réalité.
En conclusion, nous pouvons alors remarquer que les avis divergent à propos de cet art. Le street art reste un art car pratiqué par un artiste et permettant de donner une œuvre par la suite. L’œuvre provoque alors les sentiments et émotions de son spectateur. A contrario, certains pensent qu’il serait temps d’arrêter ce « vandalisme » afin de laisser les monuments et rues tels qu’ils devraient être .
A chacun son avis sur la question, mais encore une fois l’art est un domaine restant personnel, et méritant critiques et discussions.
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